Lundi soir , mon fils n'était pas bien, il pleurait constamment pour tout pour rien. Même le prof de ping pong le trouvait spécialement pleureur. Pourtant non, ces derniers jours il avait bien dormi, donc pas de fatigue notable.
En le raccompagnant au vestiaire, je lui demande si il s'est passé quelque chose a l'école. Et la il tombe en larme, tellement il pleure qu'il ne parviens pas a m'expliquer ce qui s'est passé. Il fini par se calmer un peu et me dit:
- Les autres ils m'ont attaqué dans la cours, ils me donnaient tous des coup de poing et des coups de pieds
- Mais que s'est il passé pourquoi t'ont ils attaqué?
- Je ne sais pas , je jouait et d'un seul coup ils sont venu me tapper
- Tu l'as dis a la maîtresse
- Oui mais elle m'a dit d'aller les chercher, mais je pouvais pas. Après l'après midi , ils ont recommencés.
S'en sont suivi, des maux de ventre, et bien entendu une nuit de cauchemards.
J'avais bien sure entendu parlé des jeux dangereux, mais je ne pensais pas être concernée un jour. Ce jeuest probablement le petit pont massacreur, un groupe d'enfant désigne une victime (qui ne participe pas au jeu) souvent en lançant un objet vers lui, pour ensuite aller en groupe le frapper.
Notre fils souffre déjà d'un trouble anxieux lié au milieu scolaire, nous lui faisons suivre une thérapie coûteuse pour lui redonner confiance, a quoi bon si tout est réduit a néant par de telles violences.
Il s'avère que ce jeudi, l'association de parent d'élève du village avait organisé une intervention des pompiers sur le sujet des jeux dangereux. Ils avaient invité les parents d'élèves, les enseignants, les directrices des 3 écoles, et les personnes responsable du périscolaire.
Les parents d'élèves étaient la, même certains ne faisant pas parti de l'association. La responsable de la mairie, était présente pour le périscolaire. Mais grosse déception, pas l'ombre d'une directrice ou d'un enseignant du village.
Le pompier en uniforme a commencé par nous raconté comment les pompiers du coin se sont retrouvé a s'engager dans la prévention des jeux violents. L'enfant d'un de leur collègue en a été victime, l'enfant avait 4 ans en moyenne section. Le papa est appelé par l'école en urgence car l'enfant est pris de malaise et tremblement, personne alors ne comprend ce qui arrive a l'enfant.
Par la suite le papa en discute avec son petit garçon qui parle alors d'un "Jeux pour faire dodo" . En fait les enfants s'étouffaient les un les autres en se mettant la main sur la bouche et le nez, jusqu'à perdre connaissance.
Génial comme jeu, j'ai surtout été étonnée de l'age des enfants, ils sont en moyenne section, donc environ 4 ans. Je n'imaginais pas que des tout petits de 4 ans s'amusent à de tel jeux.
Le papa pompier se renseigne et apprend que chaque année, en France, en moyenne 12 enfants meurent lors de ce type de jeux violent. Il veut alors faire des interventions dans l'école de son fils pour parler de ces jeux, mais il est freiné par la directrice et les enseignants qui refusent ses interventions.
Il monte un support pédagogique adapté aux enfants de Moyenne section au CM2, qui nous est présenté ce soir. Avec des playmobiles, il a reconstitué des scènes de cours de récréation qui suggère sans les montrer les fameux jeux violent.
Le support convainc la directrice, et il peux ainsi intervenir dans les classes même des tout petits de son école. Les jeux ne sont jamais expliqué ni montré aux enfants, c'est eux qui finalement expliquent les jeux pratiqués et les enseignants sont surpris a quel point même les tous petits connaissent ses jeux et les pratiquent.
Depuis ils sont parvenus a intervenir dans quelques écoles, mais font encore face aux freins dans d'autres. Ils essayent maintenant d'obtenir l'aval de l'éducation nationale afin de rassurer les enseignants et donc de pouvoir les convaincre plus facilement d'aborder le sujet avec leurs élèves.
Les principaux jeux violents répertoriés sont:
- Les jeux d'étouffement , les enfants s'amusent a se mettre en hypoxie, soit en se bouchant les voies respiratoires avec les mains, soit en serrant un lien autours de leur cou (d' ou l'interdiction des écharpes), soit en se compressant la cage thoracique...
- Le catch, les enfants s'amusent a projeter leur camarade comme le font les catcheurs a la TV (sauf que la c'est sur le béton de la cours de récré)
- Les jeux d'attaques comme le petit pont massacreur qu'a subit mon fils.
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